Plantons le décor

Pour parler une fois de plus de moi, je suis infirmière de formation. Diplômée en 2002, ce n'était pas une vocation, mais plutôt un choix délibéré. Le contact avec les gens, au delà du soin, était vraiment important pour moi. Je me suis donc tout naturellement tournée vers la psychiatrie. Avec un bac L, 3 langues vivantes et une année et demie en faculté d'espagnol... c'était une suite logique non?

Après 5 ans et quelques de bons et loyaux services, j'ai passé mon concours pour devenir cadre de santé (celui ou celle qu'on apprécie pas vraiment en service :-) ) avec un objectif: être formatrice (moniteur pour les anciens, prof pour faire simple) en soins infirmiers.

Bien sûr, cela serait simple d'avoir son diplôme et obtenir un poste en école d'infirmiers (appelée plus communément IFSI, dont je vous passe l'acronyme). Bah non... Trop jeune, pas assez d'expérience, faut avoir fait ses armes en service... Bref vous l'aurez compris: ce sera cadre en service et basta.

C'était cependant vraiment sympa car j'ai rencontré plein de soignants extra (ils se reconnaitront s'ils passent ici), qui m'ont accompagnée dans mon projet. J'ai pu d'ailleurs poursuivre mes études et passer un master en management des organisations sanitaires et sociales. Être bac +5 en tant que cadre de santé, ça sert!! (pour soi mais c'est disons... pas du tout reconnu)

C'est donc après 10 ans d'expérience en psychiatrie (dont 4 en tant que cadre), que j'ai pu intégrer une équipe de formateurs (qui a bien voulu de moi!!). J'avoue que j'ai du prendre mon bâton de pèlerin pour y arriver, j'ai essuyé 3 refus auparavant (quasi un par an), mais la persévérance parfois paie.

Aujourd'hui, j'ai 7 ans d'XP et j'aimerais évoluer. Le seul hic: à part cadre supérieur ou directeur des soins (espèce en voie de disparition) pour lesquels les places sont chères... je vois pas trop quoi faire (ou élever des chèvres dans le Lubéron?!)

En 2017, après une looooooooooooooooooooooongue réflexion et surtout une grooooooooooosssssse remise en question faisant suite à un certain nombre d'évènements, je me suis mise à la recherche (non pas de la nouvelle star) d'un concours qui me serait accessible. La révélation: je peux faire l'ENA!!!!!

Euh oui mais, comment dire: je pense qu'il va me falloir au moins un doctorat en Sciences Po, école normale sup, polytechnique pour y arriver. Je me renseigne, et finalement je m'inscris au concours de la prépa à temps plein (c'est plus raisonnable), le tout de manière personnelle et bien sûr, durant mon temps personnel hors boulot.

J'ai passé le concours en 2018. 2 épreuves écrites (note de synthèse et note d'actualité (sorte de dissert) respectivement en 4h et 3h) pour l'admissibilité. Je rate le coche (à 3 points de la barre d'admissibilité soit 0.75/20 pour chacune des épreuves), mais je persiste et signe. Malheureusement, je n'ai pas passé le concours en 2019 du fait de la naissance du petit, mais je reste déterminée!

Et puis...comme le disait NIETZSCHE: "tout ce qui ne tue pas rend plus fort" (le crépuscule des idoles, 1888).

Je compte bien le vérifier!!!!